Oronte

De Archéologie au Proche-Orient
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Mission archéologique syro-française de l’Oronte

Les cultures de la rive droite du Moyen Oronte : Tell al-Nasriyah et Tell Massin les sites quadrangulaires, nouveau regard

Michel al-Maqdissi (DGAMS, Damas) et Dominique Parayre (Université Charles-de-Gaulle – Lille 3 HALMA-IPEL – UMR 8164)


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I. Introduction

La « Mission archéologique syro-française de l’Oronte » est née en 2006 et liée à la participation de Dominique Parayre (Professeur Lille 3) à la mission syrienne de Qatna en 2004, 2005 et 2006. Michel al-Maqdissi (Directeur des Fouilles à la DGAMS) souhaitait fouiller depuis longtemps Nasriyah, un énorme tell en amont des gorges de Cheyzar, en l’incluant dans le quadrillage systématique de la Syrie occidentale intérieure entrepris par la DGAM de Damas. La mission de l’Oronte a été d’abord financée par l’Université de Lille 3 et l’équipe Halma-Ipel/UMR 8164 (2007-2008), avant d’être soutenue par le MAÉE le 11 février 2010, suite à la réunion de la Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger en décembre 2009. Cette opération s’inscrit dans le mouvement général qui voit les missions se concentrer en Syrie occidentale intérieure, en raison de l’extraordinaire richesse archéologique de contrées méconnues qu’il faut sauver des destructions anthropiques massives. La zone de la moyenne vallée de l’Oronte, bordée à l’ouest par le fleuve lui-même et à l’est par le désert steppique, est marquée par une forme très originale d’urbanisation : des tells datés du Bronze ancien IV sont transformés au début du Bronze moyen en de vastes sites quadrangulaires, à l’instar de la célèbre Qatna, la moderne Mishrifeh [figure 1]. Ainsi avons-nous proposé de concentrer l’étude d’une micro-région située sur la rive droite de l’Oronte en aval de Hama et quasiment inexplorée sur deux sites quadrangulaires : Tell al-Nasriyah et Tell Massin [figure 2]. Le premier, au bord du fleuve, est presque aussi grand que Qatna (plus de 70 hectares, [figures 3-5]). Le second [figure 6], sur le plateau, est au contraire le plus petit de tous (4 hectares). Leurs destins croisés sont au cœur de notre problématique.

Coordonnées des sites

Tell al-Nasriyah : Longitude 36°39 E Latitude 35°14 N

Tell Massin : Longitude 36°43 E Latitude 35°17 N

Les sites quadrangulaires de la vallée de l’Oronte

Fig. 1 : Les sites quadrangulaires de la vallée de l’Oronte de l'Ifpo

Tell al-Nasriyah et Tell Massin sur la carte du Mandat français

Fig. 2 : Tell al-Nasriyah et Tell Massin sur la carte du Mandat français

Tell al-Nasriyah

Fig. 3 : Tell al-Nasriyah, Vue satellite (Google Earth)

Tell al-Nasriyah

Fig. 5 : Tell al-Nasriyah, Plan topographique (2009)

Tell Massin

Fig. 6 : Tell Massin, Plan topographique (2009)

II. Présentation du projet : déterminismes géographiques et communautés humaines

Pour comprendre la spécificité de ces sites quadrangulaires si particuliers, le premier impératif est de les intégrer à leur milieu : reconstituer le paléoenvironnement et ses mutations naturelles et anthropiques. Le choix de deux sites nous permettra de comparer le site de Massin, situé sur le plateau de craie de Hama dans un type de relief karstique, et Tell Nasriyah qui jouxte directement l’Oronte et a été installé sur deux des terrasses du fleuve, les terrasses pléistocènes. Il faudra reconstituer les paysages anciens et leurs modifications au cours du temps, et en premier lieu le cours antique de l’Oronte et de ses wadis. Deux problèmes se posent : la navigabilité du fleuve et le rôle de l’irrigation, les textes d’Ebla mentionnant déjà au IIIe millénaire des canaux et des réservoirs à eau. De même, il convient d’intégrer ces deux sites à leur environnement humain en localisant les autres types d’implantations de la région et en dressant des cartes géoréférencées période par période. Cette approche géoarchéologique est notamment nécessaire à l’étude des groupes tribaux sédentarisés ou bédouins, dans une région située à l’ouest de l’isohyète des 250 mm de pluie par an, en particulier à l’époque des Ib’al des textes d’Ebla et des tribus amorrites. Aussi avons-nous associé des épigraphistes à notre programme de recherche, la toponymie et les noms des groupes tribaux étant essentiels à notre enquête. Nous pourrons ainsi aborder sur des bases solides l’analyse de la morphologie originale de ces établissements, tous installés sur la rive droite de l’Oronte et apparus rapidement au début du Bronze moyen. Lors de cette deuxième « révolution urbaine », certaines villes sont ceintes de levées de terre, parfois très impressionnantes encore, comme à Tell al-Nasriyah. Le caractère régulier de ces levées interdit de penser qu’elles ont « épousé » la forme ancienne du tissu urbain. Il s’agit donc d’un projet planifié qui soulève la question du caractère véritablement urbain du site : n’a-t-on pas plutôt affaire à une enceinte fortifiée avec de larges espaces vides à côté de zones d’occupation bâties ? La durée d’occupation des sites est également un sujet d’interrogation. En effet, pourquoi Tell Massin est-il déserté au Bronze récent, alors que Tell al-Nasriyah perdure jusqu’au Fer II ? Cette situation est d’autant plus étrange que Nasriyah est à moins de 15 km de la grande ville de Hama et l’on peut donc se demander pourquoi deux établissements aussi importants ont pu être si proches l’un de l’autre. La présence de l’Oronte est sans nul doute déterminante.

Afin de répondre à ces questions, nous avons choisi de multiplier les approches et les échelles d’analyse, en associant des études locales et régionales et en combinant fouilles « traditionnelles » et analyses environnementales :

— une prospection céramique à Tell Massin et à Tell al-Nasriyah, afin de repérer les secteurs occupés aux différentes époques (2007) ;

— une prospection géoarchéologique de la micro-région, menée en collaboration avec des géographes, des géomorphologues, des topographes et des archéologues (commencée en 2009) ;

— une prospection électro-magnétique à résolution géomorphologique et agronomique de Tell al-Nasriyah et de son environnement immédiat puis de Massin. Il s’agit de mieux comprendre la structure des sites (prévue à partir de 2011). Des secteurs limités donneront lieu à une prospection à résolution archéologique.

— la fouille du site de Tell al-Nasriyah depuis 2008. La fouille de Massin est autorisée depuis 2010.

III. Principaux résultats 2007-2009

Les trois premières campagnes de la mission ont d’ores et déjà apporté des résultats remarquables. La micro-région a été délimitée (9 x 13 km) et son étude est déjà bien avancée par nos collègues géographes et géomorphologues ; ainsi avons-nous les bases de la future prospection géoarchéologique. Les topographes ont achevé le relevé du site de Nasriyah et de son environnement immédiat ainsi que le relevé de Massin [figures 5 et 6]. L’étude encore préliminaire du matériel céramique ramassé lors de la prospection de 2007 sur le Tell Massin a permis de préciser la chronologie de son occupation : l’établissement remonte au Bronze ancien IV et l’enceinte quadrangulaire a été levée lors de l’interface Bronze moyen I/Bronze moyen II. L’absence de tessons attribuables à l’Âge du Bronze récent et à l’Âge du Fer indique sans ambiguïté que Massin était alors abandonné, contrairement aux autres sites quadrangulaires de la région. La prospection céramique de 2007 puis les fouilles conduites à Nasriyah ont, quant à elles, déjà donné d’excellents résultats. Nous commençons à pouvoir esquisser l’extension du site aux différentes périodes de son occupation. La ville ancienne du Bronze ancien IV comprenait l’acropole et une partie de la ville basse : de nombreux tessons ont été découverts à l’ouest dans le "lobe céramique B" (chantiers A et B), et la mise au jour dans le chantier A de niveaux du Bronze ancien IV avec une jarre en place et un gros mur conforte notre hypothèse. Nasriyah a dû être une ville très importante au Bronze moyen, après la « refondation urbaine » du début du second millénaire. La céramique de cette période est la plus abondante. Témoignent aussi de cette période faste les énormes levées de terre nord et est et les aménagements urbains monumentaux du côté de l’Oronte, que nous avons pu reconstituer grâce à la fouille du chantier B malgré les dégradations anthropiques de la zone [figures 7-8]. L’accès à la ville comporte un énorme mur de soutènement, dégagé sur une centaine de mètres vers le sud-est, et large d’au moins 1,70 m ; il délimitait et protégeait la ville basse côté fleuve. Il était bordé par une rue dallée, large d’au moins 10 m et reconnue sur une longueur de plus de 30 m. L’aménagement de l’accès à la ville était complété par un mur de soutènement de pierres taillées disposées en gradins contre la pente non loin de la porte. Les tessons découverts sur le chantier indiquent que ce dispositif remonte sans doute à la phase de transition entre le Bronze moyen I et le Bronze moyen II. La ville araméenne est documentée à ce jour sur l’Acropole (chantiers C-D-E) et en ville basse (chantier F). Sur l’acropole, le chantier C ouvert en 2008 a permis de dégager des vestiges architecturaux très érodés de l’Âge du Fer, dont un mur de belle facture [figure 9]. Un glacis de terre massive (tassée mais non banchée) revêtait la pente nord du sommet à la base contre un remblai de terre [figure 10]. Les fouilles des chantiers D et E, en 2009, ont livré les restes d’imposantes constructions datées de l’âge du Fer. Un énorme bâtiment aux murs larges de près de 3 mètres a été dégagé dans le chantier D [figures 11 et 12]. Le soubassement était composé de deux parements de pierre grossièrement taillés et d’un blocage de cailloux et de galets ; un très beau sol de briques cuites a par ailleurs été dégagé ; il s'arrête à plus d'une vingtaine de centimètres le long du mur, espace peut-être destiné la place à des aménagements en bois aujourd’hui disparus. L’utilisation du bois dans les bâtiments de l’acropole est aussi suggérée par les découvertes du chantier E où ont été trouvées ce qui semble être les traces de poutres de soutènement d’un plancher [figure 13]. En ville basse, le chantier F a livré les vestiges de ce qui pourrait être un bâtiment administratif ou une grande résidence ; nous y avons dégagé des zones de stockage avec un remarquable assemblage de céramique du Fer II et des inscriptions araméennes [figures 14-17]. Nous n’avons encore aucune donnée claire sur une éventuelle ville achéménide (Fer III), gréco-romaine ou byzantine. Par contre un bourg médiéval ayyoubide-mamelouk bordait l’Oronte au sud-ouest, et ce type de contexte archéologique est rare (chantier A, [figures 18-19]). Les murs et les sols sont très bien conservés, et le matériel céramique est remarquable. Quant aux nécropoles, nos deux campagnes de fouilles ont déjà donné d’excellents résultats. Un cimetière à crémation de l’Âge du Fer a été mis au jour en ville basse (chantier A) avec de nombreuses jarres, certaines intactes, en tout une quarantaine de dépôts [figures 20-22]. Les assemblages sépulcraux sont très simples, souvent limités à la seule urne cinéraire. Les premières analyses montrent cependant plusieurs traits originaux dans le matériel associé au défunt (on a retrouvé des perles en faïence d’un type très rare) et dans l’organisation même du cimetière. Il est, en effet, probable que les jarres aient été simplement déposées sur la roche-mère qui affleure et non pas enterrées comme sur les autres sites. La nécropole serait donc restée à ciel ouvert. D’autre part, un énorme tumulus extra-muros à l’est du site, à Zour al-Nasriyah, pourrait faire partie d’un cimetière de l’Âge du Bronze. Il a malheureusement été éventré par des travaux agricoles récents et il n’en reste que la moitié [figure 23]. Enfin, pour le moment, nous n’avons repéré nulle part de traces d’incendies ou de destructions massives.

Tell al-Nasriyah, chantier B

Fig. 7 : Tell al-Nasriyah, chantier B, Vue générale du chantier à la fin de la campagne 2009

Tell al-Nasriyah, chantier B

Fig. 8 : Tell al-Nasriyah, chantier B, Une partie du mur de soutènement dégagée en 2008

Tell al-Nasriyah, chantier C

Fig. 9 : Tell al-Nasriyah, chantier C, Mur de l'âge su fer

Tell al-Nasriyah, chantier C

Fig. 10 : Tell al-Nasriyah, chantier C, Vue du glacis de terre

Tell al-Nasriyah, chantier D

Fig. 11 : Tell al-Nasriyah, chantier D, Angle du bâtiment monumental

Tell al-Nasriyah, chantier D

Fig. 12 : Tell al-Nasriyah, chantier D, Carrelage de briques cuites

Tell al-Nasriyah, chantier E

Fig. 13 : Tell al-Nasriyah, chantier E, Vue générale du dernier niveau de l'âge du fer

Tell al-Nasriyah, chantier F

Fig. 14 : Tell al-Nasriyah, chantier F, Plan schématique

Tell al-Nasriyah, chantier F

Fig. 15 : Tell al-Nasriyah, chantier F, Pièce de stockage avec matériel céramique in situ

Tell al-Nasriyah, chantier F

Fig. 16 : Tell al-Nasriyah, chantier F, Jarre de stockage intacte

Tell al-Nasriyah, chantier F

Fig. 17 : Tell al-Nasriyah, chantier F, Inscriptions araméennes sur fragments de jarres

Tell al-Nasriyah, chantier A

Fig. 18 : Tell al-Nasriyah, chantier A, Vue de l'habitat médiéval

Tell al-Nasriyah, chantier A

Fig. 19 : Tell al-Nasriyah, chantier A, Exemple de céramique médiévale

Tell al-Nasriyah, chantier A

Fig. 20 : Tell al-Nasriyah, chantier A, Plan schématique (campagne 2008)

Tell al-Nasriyah, chantier A

Fig. 21 : Tell al-Nasriyah, chantier A, Nécropole à incinération de l'âge du fer

Tell al-Nasriyah, chantier A

Fig. 22 : Tell al-Nasriyah, chantier A, Typologie des jarres cinéraires

Tell Zour al-Nasriyah

Fig. 23 : Tell al-Nasriyah, chantier A, Vue du « tumulus » sectionné par les bulldozers

IV. Projets et perspectives

Nous comptons continuer l’étude géographique et géoarchéologique à l’échelle de la micro-région. Un des enjeux essentiels est de comprendre la complémentarité entre le plateau (Massin et Zemyoun) et la vallée (Nasriyah) et de tenter d’expliquer l’abandon de Massin et le développement de Nasriyah. L’étude géomorphologique des deux sites doit être affinée et complétée par des carottages, afin d’établir la topographie originelle et de mieux comprendre la relation au fleuve à Nasriyah et ses variations en diachronie. La prospection géophysique permettra de cartographier le sous-sol des sites et de repérer les zones non bâties ou de dégager des plans architecturaux. Nous continuerons les opérations de terrain déjà en cours en fouillant en extension certains secteurs, notamment les grands bâtiments de l’âge du Fer découverts dans les chantiers D et F. Des sondages stratigraphiques y seront aussi ouverts. L’exploration archéologique prenant désormais de l’ampleur, nous sommes maintenant en mesure de lancer des études archéozoologiques (2009) et archéobotaniques, pour reconstituer le contexte faunique et végétal du site et cerner l’étendue de la zone nourricière qui l’« alimentait ». En complément des travaux sur la morphologie de l’environnement, cette approche est indispensable pour retrouver l’horizon immédiat et lointain des habitants de la région. Le dernier aspect de notre programme concerne l’étude des pratiques funéraires et leur évolution, très richement documentées à Nasriyah. Nous poursuivrons la fouille de la nécropole à crémation et commencerons celle du tumulus. En surface, nous y avons découvert, mélangés à des tessons du Bronze moyen, des ossements et des dents, notamment d’équidés et de bovinés. Ce tumulus qui était peut-être une sépulture collective du Bronze moyen constitue certainement un élément majeur dans la structuration de l’espace.

V. Une équipe scientifique internationale et pluridisciplinaire

Organismes scientifiques associés

Organisateurs

— DGAM, Direction générale des antiquités et des musées, Damas

— Université Charles-de-Gaulle – Lille 3

— CNRS, UMR 8164, équipe Halma-Ipel, Université Charles-de-Gaulle – Lille 3


Partenaires

— IFPO : Département « Archéologie et histoire de l’antiquité », Damas

— Université de Damas, faculté des Lettres (département de géographie) et faculté d’Agronomie

— Université de Bordeaux 1 (UFR des sciences biologiques) : anthropologie funéraire

— Université de Gand (département de Géographie) : géomorphologie et géoarchéologie

— ÉPHÉ (section des sciences historiques et philologiques), Paris

— CNRS, UMR 7041 ArScAn, équipe Haroc, Maison de l’archéologie et de l’ethnologie René-Ginouvès, Nanterre

— CNRS, UMR 7041, équipe « Du village à la ville », Maison de l’archéologie et de l’ethnologie René-Ginouvès, Nanterre

— CNRS, UMR 5133, Archéorient, Lyon 2

— CNRS, UMR 5199, équipe pacea, Bordeaux 1

— CNRS, UMR 7619 Sisyphe, Paris 6 – Jussieu et Géocarta SA

— CNR, Istituto Icevo, Rome


Collaborateurs français :

Coordinateur en France : Dominique PARAYRE, co-directrice (Professeur Lille 3, UMR 8164 – Halma-Ipel)

Assistant : Martin SAUVAGE (Ingénieur d’études, ÉPHÉ), archéologue.

Chercheurs : Michel DABAS (UMR 7619 Sisyphe, directeur de recherche, Paris 6 – Jussieu et société Géocarta SA), géophysique ; Bertrand LAFONT (UMR 7041, équipe Haroc, Directeur de recherche), épigraphiste, IIIe-IIe millénaires avant J.-C. ; Aline TENU (UMR 5133 , Archéorient, Chargée de recherche), archéologue ; Marco BONECHI (CNR, Istituto Icevo, Rome), épigraphiste, textes d’Ébla.

Enseignants-chercheurs : Francis JOANNES (Professeur, Université Paris-1 – Panthéon-Sorbonne et UMR 7041, équipe Haroc), épigraphiste, Ier millénaire avant J.-C. ; Guillaume GERNEZ (Maître de conférences, Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne et UMR 7041, Du village à la ville) ; Morgan de DAPPER (Professeur, Université de Gand), géomorphologue ; Stéphane ROTTIER (Maître de conférences, Université Bordeaux 1, anthropologie funéraire).

Ingénieurs : Xavier FAIVRE (UMR 7041, équipe Haroc, Ingénieur de recherche), archéologue et céramologue ; Gilbert NAESSENS (UMR 8164, équipe Halma-Ipel, assistant-ingénieur), photographe.

Topographes : Pierre BRIAL et Paul COURBON (ingénieur IGN et géomètre-expert DPLG) IFPO Damas, François BERNEL (laboratoire de restauration du métal)


Collaborateurs syriens

Coordinateur en Syrie : Michel AL-MAQDISSI (DGAMS, Directeur des fouilles et des études archéologiques).

Co-directeurs : Chadi CHABO (DGAMS), archéologue et céramologue, et Ibrahim SHADDOUD (DGAMS Hama, médiéviste).

Chercheurs : Mohamed AL-DBIYAT (IFPO Damas), géographe.

Enseignants-chercheurs : Bahjat MOHAMAD (Professeur, Université de Damas), géographe, cartographe, SIG.

Musée de Hama, Abdelkader FARTAZ, Directeur, et ses collaborateurs : assistance scientifique (Ibrahim SHADDOUD et Rakan SULEIMAN) et assistance logistique (dépôt du matériel archéologique).

Palais Azem, annexe, Hama : Radi HOKDA, directeur (dépôt et zones de travail) .

Représentant : Abdalla BASSAL (DGAM, château de Masyaf, architecte).


Soutien scientifique et logistique

— L’IFPO fournit son matériel topographique. François Bernel a participé à la mission d’étude du matériel au musée de Hama en avril 2009 et en avril 2010.

— L’UMR 8164/équipe Halma-Ipel prête à la mission un ordinateur portable Apple et un appareil photo numérique.

— L’UMR 7041/équipe Haroc prête à la mission un ordinateur portable Apple et un appareil photo numérique.

— La DGAM met à notre disposition l’annexe du palais Azem à Hama pour le travail sur le matériel.


Financement

Ministère des affaires étrangères et européennes, Université de Lille 3 (Recherche, contrat d’établissement via l’UFR, École doctorale, Relations internationales), UMR 8164/Halma-Ipel, UMR 7041/équipe Haroc, UMR 7041/équipe « Du village à la ville », UMR 5133/Archéorient, UMR 5199/pacea, Région Nord-Pas de Calais. Sénat en 2009 (Réserve parlementaire).

VI. Pour en savoir plus

Publié

- Comte R. Du Mesnil du Buisson, « Sourân et Masin », Berytus, II (1935), p. 121-134.

- M. al-Maqdissi, D. Parayre et M. Sauvage, « La mission conjointe syro-française de l’Oronte : première campagne (août 2007) », Studia Orontica VI, p. 42-50.


Sous presse

Le volume VII de Studia Orontica, dont la sortie est prévu cet été 2010, et auquel la Région-Nord/Pas de Calais a apporté son soutien financier, est largement consacré à la Mission de l’Oronte :

- M. al-Maqdissi, D. Parayre et M. Sauvage, « La mission conjointe syro-française de l’Oronte : seconde campagne (août 2008) ».

- Ibrahim Shaddoud, « Tell al-Nasriyah 2008. Rapport préliminaire sur les céramiques islamiques du chantier A ».

- P. Courbon, « Recherches à Tell Massin (octobre 2009) : les structures souterraines.

- Morgan de Dapper, « Tell al-Nasriyah and Surroundings (Syria). Preliminary Report of the Geo-Archaeological Survey, 19-30 september 2009 ». - A. Tenu et S. Rottier, « Le cimetière à crémation de Nasriyah, Syrie (Mission syro-française de l’Oronte, 2008-2009) ».


- M. al-Maqdissi, D. Parayre et M. Sauvage, « La mission conjointe syro-française de l’Oronte : première et deuxième campagnes (2007-2008) », dans la Chronique archéologique de Syrie (DGAM Bassel).

- M. al-Maqdissi, D. Parayre et M. Sauvage, « La mission conjointe syro-française de l’Oronte : troisième campagne (2009) », dans la Chronique archéologique de Syrie (DGAM Bassel).

- M. al-Maqdissi, D. Parayre et M. Sauvage, « La mission conjointe syro-française de l’Oronte : campagnes 2007-2009 », dans Orient-Express.

- X. Faivre, « Les jarres cinéraires de Tell al-Nasriyah (Syrie) : campagne 2009 », dans Orient-Express.

- A. Tenu, « Le cimetière à crémation de Tell al-Nasriyah. Premiers résultats » dans Orient-Express.

- M. al-Maqdissi, D. Parayre et M. Sauvage, « Mission archéologique syro-française de l’Oronte. Tell al-Nasriyah et Tell Massin : les sites quadrangulaires, nouveau regard. Rapport préliminaire sur les opérations des campagnes 2007-2008 », dans Akkadica.


En préparation

- Un rapport préliminaire dans Akkadica sur les campagnes de 2009-2010.

- Un article d’ouverture au grand public dans Archeologia.

- Un Dossiers d’archéologie en 2011 sur « L’archéologie au pays des norias. Sur les rives de l’Oronte du Paléolithique à l’époque médiévale ».


Site Internet

- Université de Lille 3, UMR 8164 Halma-Ipel : [1]