Ras Shamra Ougarit

De Archéologie au Proche-Orient
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La mission archéologique syro-française de Ras Shamra - Ougarit

Vue aérienne (ouest - est) du Palais royal du Bronze récente de l'antique cité d'Ougarit

Fiche descriptive

  • Localisation: Ras Shamra - Ougarit
  • Cadre institutionnel: La mission syro-française de Ras Shamra – Ougarit œuvre sous la tutelle de la Direction générale des Antiquités et des Musées de Syrie et sous celle de la Direction générale de la Coopération internationale et du Développement, sous-direction de l’archéologie et des sciences sociales, du Ministère des Affaires étrangères et européennes.
  • Responsables de la mission:
    • Directrice pour la partie française : Valérie Matoïan, Chargée de recherche au CNRS, UMR 5133 Archéorient (CNRS – Université Lyon 2).
    • Directeur pour la partie syrienne : Jamal Haydar, Directeur des antiquités du Département de Lattaquié, Direction générale des Antiquités et des Musées de Syrie.
    • Responsable scientifique pour la partie syrienne : Michel Al-Maqdissi, Directeur des fouilles et des études archéologiques, Direction générale des Antiquités et des Musées de Syrie.

Statuette en pierre représentant un lion couché, Bronze récent, chantier du "Rempart" sur le site du tell de Ras Shamra (fouilles K. Al-Bahloul et M. Al-Maqdissi)

Géolocalisation

Le tell de Ras Shamra est localisé, sur la côte syrienne, à une dizaine de kilomètres au nord de la ville de Lattaquié, à 800 mètres à l’intérieur des terres [latitude 35° 36’06’’ N et longitude 35° 47’ 09 ‘’ E]. D’une surperficie actuelle d’environ 28 hectares et culminant à 30 mètres au-dessus du niveau de la mer, le tell est entouré de deux cours d’eau, le Nahr ed-Delbé au sud et le Nahr Chbayyeb au nord, se rejoignant vers l’ouest pour former le Nahr el-Fayd qui se jette dans la baie de Minet el-Beida.

<googlemap version="0.9" lat="35.60167" lon="35.78583" zoom="11"> 35.601667, 35.783333, Tell de Ras Shamra </googlemap>

Historique de la mission

La mission archéologique de Ras Shamra a aujourd’hui quatre-vingts années d’activités. L’équipe a mené, au printemps 2009, la 69e campagne de fouille sur le tell de Ras Shamra et la 70e campagne de fouille se déroulera à l’automne 2010. C’est suite à la découverte fortuite d’une tombe, datée de la fin de l’âge du Bronze, dans la baie de Minet el-Beida, à quelques kilomètres au nord du cap de Ras Ibn Hani, que furent entreprises, en 1929, des fouilles régulières sur ce site (1929-1935) et sur le tell voisin de Ras Shamra (1929-2009). Les recherches ont été conduites successivement sous la direction de : Claude F.-A. Schaeffer (1929-1969, avec une interruption pendant la Seconde Guerre mondiale), Henri de Contenson (1970-1973), Adnan Bounni et Jacques Lagarce (1974), Jean-Claude Margueron (1975-1976), Marguerite Yon (1978-1998). La mission est devenue syro-française en 1999, dirigée par Bassam Jamous et Yves Calvet de 1999 à 2004, par Jamal Haydar et Yves Calvet de 2005 à 2008. Depuis 2009, les travaux sont menés :

  • pour la partie syrienne, sous la direction de Jamal Haydar et sous la responsabilité scientifique de Michel Al-Maqdissi ;
  • pour la partie française, sous la direction de Valérie Matoïan ; Carole Roche est responsable des dossiers épigraphiques.

Tablette découverte dans la "Maison d'Ourtenou" (RS 94.2411, Musée national de Damas)

Très vite les recherches sur ces deux sites mirent au jour les vestiges de deux agglomérations de l’âge du Bronze récent, l’antique Mahadu, sur le site de Minet el-Beida, et l’antique Ougarit, sur le tell de Ras Shamra, capitale d’un royaume levantin du même nom au IIe millénaire av. J.-C. Dès les premières campagnes de fouille, l’identification du site de la capitale fut assurée grâce à la découverte de textes. Cette capitale méditerranéenne est l’une des cités du Levant dont l’urbanisme est le mieux connu pour le Bronze récent, et un site de référence pour l’étude de la civilisation urbaine et palatiale de l’âge du Bronze au Proche-Orient et en Méditerranée orientale. Quatre-vingts années d’exploration offrent une exceptionnelle documentation archéologique pour la période du Bronze récent final : environ un-sixième de l’agglomération a été dégagée sur le tell de Ras Shamra. Ces données archéologiques sont, de plus, complétées par une abondante documentation textuelle et nous disposons de quelques données environnementales, notamment en ce qui concerne les ressources en eau dans et hors agglomération et les ressources minérales. La ville de la dernière période d’occupation à la fin du Bronze récent (fin XIIIe siècle – début du XIIe siècle av. J.-C.) a été le sujet d’étude privilégié de la mission archéologique de Ras Shamra et nous disposons aujourd’hui d’une bonne image de cette capitale méditerranéenne de la fin du IIe millénaire avant notre ère, avec des quartiers d’habitations organisées en îlots, un secteur sur l’acropole où sont implantés les deux grands temples de la ville et une vaste zone palatiale, bien indivualisée au nord-ouest, desservie par l’une des portes de la cité (la seule connue à ce jour). Les recherches qui ont porté sur les accès dans la ville ont fourni des éléments permettant de mieux comprendre l’organisation de l’agglomération dans son secteur méridional, avec la découverte, d’une part, d’un important axe de circulation nord-sud (chantier dit de la Grand-rue) et, d’autre part, un pont-barrage sur le nahr ed-Delbé. Des données essentielles ont notamment été obtenues sur l’habitat « ordinaire » et les techniques architecturales au Bronze récent. Les fouilles effectuées sur les sites de Ras Shamra et de Minet el-Beida ont livré des dizaines de milliers d’objets et plusieurs milliers de tablettes, conservés en Syrie (dans les musées de Damas, d’Alep, de Lattaquié, de Tartous et dans le dépôt archéologique de la maison de fouilles) et en France (au Musée du Louvre et au Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye). L’étude de ce matériel fait l’objet de nombreuses études par les spécialistes de la mission, selon une démarche associant souvant l’approche archéologique et historique aux analyses archéométriques. Les travaux de la mission ont porté sur des catégories d’objets (en céramique, en matières dures animales, en pierre, en matériaux vitreux, en métal) ainsi que sur des ensembles d’objets provenant d’un contexte particulier (mobilier du Palais royal d’Ougarit, mobilier des tombes). Quelque 5000 tablettes ont été exhumées sur le site de Ras Shamra. Certaines portaient des textes rédigés dans une langue et transcrits dans une écriture, toutes deux inconnues jusqu’alors et qui furent rapidement déchiffrées. Il s’agissait de la langue locale, l’ougaritique (langue sémitique), transcrite au moyen d’un alphabet écrit avec des signes cunéiformes. Ras Shamra-Ougarit a fourni le seul corpus significatif composé de textes écrits en écriture cunéiforme alphabétique. Les scribes d’Ougarit utilisaient aussi le système d’écriture cunéiforme logo-syllabique et la langue babylonienne, langue internationale et diplomatique de l’époque. Ce corpus de textes, qui comprend également des textes hittites, hourrites, égyptiens et chypro-minoens, nous renseigne sur tous les aspects de la vie intellectuelle, , religieuse, administrative, politique et économique du royaume du XIVe au XIIe siècles av. J.-C. Les recherches de terrain ont montré que l’occupation du site de Ras Shamra remonte au Néolithique pré-céramique (au milieu du VIIIe millénaire av. J.-C.) et qu’elle s’est poursuivie jusqu’à la fin du Bronze récent, les installations villageoises des périodes néolithiques et chalcolithiques laissant la place, à partir du milieu du IIIe millénaire av. J.-C., à une installation de type urbain. Après la destruction de la cité d’Ougarit au début du XIIe siècle av. J.-C., le site de Ras Shamra ne connut plus que des réoccupations modestes à partir du milieu du Ier millénaire, à l’âge du Fer et aux époques hellénistique et romaine.

Recherches en cours et perspectives

Le "pont-barrage" sur le Nahr ed-Delbé au sud du tell de Ras Shamra (fouilles Y. Calvet et B. Geyer)

La ville méditerranéenne en Syrie à l’Âge du Bronze

Les recherches en cours, menées par les membres de la mission, s’inscrivent dans le cadre d’un programme quadriennal (2009-2012), remis au MAEE à l’automne 2008, intitulé « Les caractéristiques de la ville méditerranéenne en Syrie à l’Âge du Bronze ». Étant donné la longue histoire de la mission archéologique de Ras Shamra-Ougarit, ce programme scientifique ne peut que s’inscrire dans la continuité des opérations menées précédemment, afin de finaliser celles qui n’ont pas encore fait l’objet d’une publication définitive et de poursuivre celles commencées récemment dont l’objectif est de développer de nouvelles approches. Il comporte également de nouvelles opérations et, pour certains domaines, une nouvelle orientation des recherches. Le thème de recherche retenu a pour objectif de reconnaître et de définir les caractéristiques de la ville méditerranéenne en Syrie à l’Âge du Bronze, au travers de l’étude de la cité d’Ougarit, de son royaume et de son environnement. Les opérations de terrain portent sur le tell de Ras Shamra et, depuis 2009, sur les ports du royaume, selon des approches associant les fouilles archéologiques, la prospection géo-magnétique, les études architecturales et les recherches géo-archéologiques.

Mener à terme les opérations scientifiques entreprises précédemment, en vue de leur publication définitive

La « Ville Sud » sur le tell de Ras Shamra (proposition de restitution de la partie septentrionale, O. Callot 1994)

Ces opérations concernent d’une part des fouilles (aujourd’hui terminées) et des études architecturales portant pour l’essentiel sur différents secteurs et différents types de constructions de la ville du Bronze récent et, d’autre part, des études de matériel. Il s’agit de :

  • la fouille du pont-barrage (B. Geyer, Y. Calvet, avec la collaboration de X. Huang, J.-P. Goiran, N. Marriner, F. Onnis)
  • la fouille de la Maison d’Ourtenou : architecture et études du matériel archéologique et épigraphique (sous la direction d’Y. Calvet, avec P. Bordreuil, C. Chanut, A.-S. Dalix, E. Dardaillon, R. Hawley, J.-C. Icart, S. Lackenbacher, B. Lagarce, P. Lombard, F. Malbran-Labat, S. Marchegay, V. Matoïan, B. Muller-Margueron, J.-P. Olivier, D. Pardee, M. Pic, C. Roche, S. Sauvage, M. Yon)
  • la fouille de la maison D du Centre de la Ville (J. Gachet-Bizollon)
  • les sondages du Centre de la Ville (C. Castel, avec la collaboration de M. al-Maqdissi)
  • l’étude architecturale du Palais royal (J.-C. Margueron et O. Callot)
  • l’étude de la Ville Basse est (C. Castel)

Reconnaître et définir les caractéristiques de la ville méditerranéenne en Syrie à l’âge du Bronze

Les opérations commencées en 2008 et les nouveaux projets visent à : obtenir des informations sur la naissance de la cité ; mieux connaître les modalités de son développement à l’époque amorrite ; mieux définir son identité au travers de sa culture matérielle, pour la période du Bronze récent.

Approche diachronique de la cité méditerranéenne au Levant nord : développement des recherches sur le Bronze moyen et le Bronze ancien

Les plans diachroniques sont rares dans le domaine de l’archéologie proche-orientale en général et la Syrie côtière ne fait pas exception dans ce domaine. Un plan urbain est certes la photographie à un moment donné de l’évolution d’une ville mais c’est aussi l’expression de son histoire. Si l’image urbanistique d’Ougarit est relativement bien connue pour la période finale du Bronze récent, son passé reste obscur. L’un des enjeux de la recherche actuelle est donc de mieux comprendre l’évolution de la ville, depuis sa fondation jusqu’à sa destruction au début du XIIe siècle av. J.-C. Pour essayer de comprendre le développement de l’urbanisation, et en l’absence de fouilles extensives, la notion de pôles d’urbanisation développée par les géographes est retenue et deux axes de recherche envisagés dans un premier temps :

  • Les temples de l’Acropole et leur impact sur l’urbanisation de la cité (M. Al-Maqdissi, C. Sauvage, V. Matoïan) ;
  • La question des liens entre le centre monumental et la ville à travers le temps, entre le palais et le bâti ordinaire (opération qui commencera en 2010).

Culture matérielle et identité : la cité d’Ougarit au Bronze récent

Massif d’ancrage du côté de l'amont : traces de ciselure sur le montant gauche et sur le lit d’attente de la pierre de la seconde assise

Au Bronze récent – période d’apogée de la civilisation urbaine et palatiale – la situation change radicalement. Notre connaissance de la ville de la côte méditerranéenne en Syrie est beaucoup plus approfondie du fait d’une augmentation considérable des données disponibles. Toutefois, si Ougarit offre une situation exceptionnelle, de nombreuses interrogations demeurent : des éléments de la topographie urbaine restent incertains ou inconnus et nos connaissances sur la nature précise des installations et des bâtiments, sur leur fonction, sont encore trop souvent limitées.

Plusieurs programmes en cours visent donc à poursuivre l’analyse morphologique de la cité. Les axes de recherches ont pour objectifs : – de mieux connaître les limites de l’agglomération : cette recherche est menée dans le cadre du chantier du « Rempart », opération de fouille syrienne sous la responsabilité de K. Bahloul et de M. Al-Maqdissi. – de mieux connaître les liens entre les différents quartiers d’habitations fouillés afin de disposer d’une image urbanistique plus complète, notamment en ce qui concerne le réseau viaire : cette recherche est menée dans le cadre de la fouille du chantier Grand-rue (resp. V. Matoïan, avec la collaboration de F. Onnis) ainsi que dans le cadre de la prospection géomagnétique réalisée sur le tell (resp. C. Benech, avec la collaboration de F. Réjiba, C. Calvet, V. Matoïan). – mieux connaître les techniques architecturales : afin de compléter les travaux d’O. Callot, une nouvelle recherche a été entreprise par J.-C. Bessac sur les techniques de la taille de la pierre. – de mieux connaître l’environnement de la cité : cette recherche est menée dans le cadre de l’opération de fouille du pont-barrage et va être également développée sur le chantier Grand-rue où la fouille du puits en eau (B. Geyer) devrait notamment nous permettre d’engager des recherches palynologiques et de macrorestes végétaux (L. Herveux) et nous livrer des renseignements précieux sur la flore de l’antique Ougarit et sur le paysage urbain.

Si l’analyse de la ville dans sa traduction matérielle, dans son plan, est essentielle pour sa compréhension et si l’analyse du fait urbain qui a été proposée pour Ougarit repose pour une grande part sur l’analyse morphologique de la cité, à partir des vestiges mis au jour, il est nécessaire de poursuivre la recherche afin d’esquisser une géographie urbaine et sociale plus approfondie de la métropole. Dans cette optique, la mission a repris l’étude des « grandes demeures d’Ougarit » ayant livré une bibliothèque, en vue d’une publication définitive associant étroitement l’étude architecturale, l’étude des textes et l’étude des objets. Dans le cadre de ce quadriennal, a été repris le dossier du Palais Sud ou Maison de Yabninou (M. Al-Maqdissi, Y. Kanhoush, V. Matoïan), qui avait fait l’objet d’une première étude par J.-C. Courtois publiée en 1990.

Enfin, un nouveau programme vient d’être engagé afin de mieux connaître le territoire de la métropole. La mission a entrepris en 2009 une étude sur les paléoenvironnements portuaires et côtiers dans l’espace de l’ancien royaume d’Ougarit, dans le cadre d’une opération conjointe (M. al-Maqdissi, B. Geyer, J.-P. Goiran, N. Marriner et X. Huang). La géoarchéologie portuaire est un moyen novateur pour étudier l’archéologie côtière à des échelles chronologiques et spatiales variées. Les ports antiques contiennent d’excellentes archives sédimentaires, capables de fournir des informations précises sur l’anthropisation des littoraux durant l’âge du Bronze et de façon plus globale durant l’Antiquité. Il s'agit de préciser la localisation du ou des bassins portuaires sur les sites archéologiques. La découverte du site portuaire permet de mieux comprendre les logiques de l’organisation urbaine de la ville antique.

Les études thématiques de matériel

La poursuivre des études thématiques de matériel est primordiale, bien évidemment celle portant sur les objets inédits, mais aussi celles fondées sur de nouvelles approches, la richesse du corpus des textes d’Ougarit étant telle que leur exploitation ouvre des voies de recherche pluridisciplinaires multiples :

  • l’étude des vestiges osseux animaux (E. Vila)
  • l’étude de l’outillage lithique (E. Coqueugniot)
  • l’étude des matériaux vitreux (V. Matoïan)
  • l’étude des poids et de la métrologie d’Ougarit (E. Bordreuil)
  • l’étude de la métallurgie (E. Dardaillon)
  • l’étude des scarabées (B. Lagarce)
  • l’étude du mobilier du Palais royal (resp. V. Matoïan)
  • l’étude des textes découverts sur le site depuis 1929 et restés inédits (A.-S. Dalix, R. Hawley et C. Roche).
  • la réédition des textes ougaritiques (sous la dir. de D. Pardee, avec R. Hawley, A. Sérandour, J.-P. Vita)
  • l’étude des scribes et des traditions scribales (B. André-Salvini, C. Roche, F. Malbran-Labat, F. Ernst-Pradal, D. Pardee).
  • le réexamen des tablettes mythologiques et liturgiques (H. Rouillard-Bonraisin)
  • les « sciences » en Ougarit (R. Hawley)
  • l’étude du vocabulaire de la flore dans les textes d’Ougarit (R. Hawley et C. Chanut)
  • l’étude de la prosopographie et de l’onomastique du royaume d'Ougarit (les bases de données ABDU (Akkadien sur Base de données d'Ougarit) et RASHAP (RAs SHAmra : Prosopographie), gérées par F. Malbran-Labat, C. Roche, C. Chanut et R. Hawley).

Les recherches de la mission s’inscrivent dans le cadre de nombreuses collaborations nationales et internationales et bénéficient de co-financements.

Financements

La mission de Ras Shamra-Ougarit a bénéficié pour la campagne 2009, pour les travaux de terrain, d’étude du matériel et de publication, d’une allocation de la Direction générale de la Coopération internationale et du Développement, sous-direction de l’archéologie et des sciences sociales, du Ministère des Affaires étrangères et européennes et d’une allocation de la Direction générale des Antiquités et des Musées de Syrie. La mission a également reçu le soutien, en 2009, pour les travaux de terrain, d’étude du matériel, d’archivage et de diffusion de la recherche :

  • de l’UMR 5133 Archéorient (CNRS – Université Lyon 2) ;
  • de l’UMR 8167 – Orient et Méditerranée, Laboratoire des Études Sémitiques Anciennes (CNRS, Paris) ;
  • de l’ANR PROGESECA (CNRS, Lyon) ;
  • de l’ANR MESPÉRIPH (CNRS, Lyon) ;
  • de l’Institut Français du Proche-Orient (Damas)
  • de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée– Jean Pouilloux (Lyon) ;
  • de la Région Rhônes-Alpes ;
  • du Musée d’antiquité nationale de Saint-Germain-en-Laye ;
  • du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (Paris) ;
  • de l’Université de Nottingham ;
  • du British Geological Survey (Londres) ;
  • de l’Oriental Institut of the University of Chicago ;
  • et enfin, de l’Ambassade de la République Arabe Syrienne en France qui a accordé aux membres de la mission des visas de courtoisie.

Collaborations nationales (2009)

  • Institut Français du Proche-Orient, Damas (F. Bernel, J.-C. Bessac, B. Lagarce)
  • Maison de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux, Lyon (A. Hernandez)
  • UMR 5133 – Archéorient, CNRS – Université Lyon 2 (B. Arzens, C. Benech, Y. Calvet, C. Castel, E. Coqueugniot, B. Geyer, J.-P. Goiran, X. Huang, P. Lombard, F. Malbran-Labat, V. Matoïan, F. Onnis, C. Roche, C. Sauvage , E. Vila)
  • UMR 8167 – Orient et Méditerranée, Laboratoire des Études Sémitiques Anciennes, CNRS, Paris (E. Bordreuil, P. Bordreuil, F. Ernst-Pradal, R. Hawley).
  • UMR 171 – Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, CNRS, Paris (I. Biron, A. Bouquillon)
  • UMR 5189 – HISOMA, CNRS – Université Lyon 2 (O. Callot, J. Gachet-Bizollon, M. Yon).
  • UMR 6635 – CEREGE, Université Aix-Marseille – CNRS, Aix-en-Provence (N. Marriner).
  • Centre de Datation par le Radiocarbone, Lyon (C. Oberlin)
  • Laboratoire de géoarchéologie de l’Université Lyon 2 ;
  • Université de Paris IV – Sorbonne (A.-S. Dalix, J.-Y. Monchambert)
  • Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (B. Muller-Margueron)
  • École Pratique des Hautes Études, Paris (J. Margueron, H. Rouillard-Bonraisin, A. Sérandour)
  • École des Langues et Civilisations de l’Orient ancien, Institut catholique de Paris (R. Hawley, F. Malbran-Labat, C. Roche)
  • Musée du Louvre, Département des Antiquités orientales (B. André-Salvini, C. Cluzan).
  • Musée national de Saint-Germain-en-Laye (C. Lorre)
  • Musée national de la céramique à Sèvres (M. Pic)

Tablette découverte dans la "Maison d'Ourtenou" (RS 94.2518, Musée national)

Collaborations internationales (2009)

  • Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie (M. Al-Maqdissi, J. Haydar, K. Al-Bahloul, Y. Kanhoush).
  • Musée national de Damas (M. Fattal).
  • Musée national d’Alep.
  • Musée de Lattaquié.
  • Musée de Tartous.
  • Université de Chicago (D. Pardee).
  • Consejo Superior de Investigaciones Científicias (J.-P. Vita).
  • Instituto Nacional de Antropología e Historia, Centro INAH Tamaulipas, Mexique (S. Marchegay).
  • Istituto di Studi sulle Civiltà dell'Egeo e del Vicino Oriente, Rome (M. Salvini).
  • Université de Nottingham (J. Henderson).
  • British Geological Survey, Londres (J. Evans).


Bibliographie

En raison de l’ancienneté de la mission, la bibliographie produite par les membres de la mission est particulièrement fournie ; on pourra se reporter pour des données plus complètes au site Web de la mission (http://www.ras-shamra.ougarit.mom.fr/).

Ouvrages parus récemment

  • Callot O., Une maison à Ougarit, Études d’architecture domestique, Ras Shamra - Ougarit I, ERC, Paris, 1983.
  • Pardee D., Les textes hippiatriques, Ras Shamra - Ougarit II, ERC, Paris, 1986.
  • Yon M. et al., Le Centre de la ville, 38e-44e campagnes (1978-1984), Ras Shamra - Ougarit III, ERC, Paris, 1987.
  • Pardee D., Les textes para-mythologiques de la 24e campagne (1961), Ras Shamra - Ougarit IV, ERC, Paris, 1988.
  • Bordreuil P., Pardee D. et alii, La Trouvaille épigraphique de l’Ougarit (= TEO), Concordance, Ras Shamra - Ougarit V, 1, ERC, Paris, 1989.
  • J.-L. CUNCHILLOS, La Trouvaille épigraphique de l’Ougarit (= TEO), Bibliographie, Ras Shamra - Ougarit V 2, ERC, Paris, 1990.
  • Yon M. et al., Arts et industries de la pierre, Ras Shamra - Ougarit VI, ERC, Paris, 1991.
  • Bordreuil P. et al., Une bibliothèque au sud de la ville, Les textes de la 34e campagne (1973), Ras Shamra - Ougarit VII, ERC, Paris, 1991.
  • Contenson H. de, Préhistoire de Ras Shamra. Les sondages stratigraphiques de 1955 à 1976, 2 vol. (texte et illustrations), Ras Shamra - Ougarit VIII, ERC, Paris, 1992.
  • Amiet P., Corpus des cylindres de Ras Shamra-Ougarit, II : Sceaux-cylindres en hématite et pierres diverses, Ras Shamra - Ougarit IX, ERC, Paris, 1992.
  • Callot O., La tranchée « Ville Sud », Ras Shamra - Ougarit X, ERC, Paris, 1994.
  • Yon M., Sznycer M., Bordreuil P. (éds), Le pays d’Ougarit autour de 1200 av. J.-C., Actes du Colloque, (Paris 1993), ERC, Paris, 1995.
  • Pardee D., 2000, Ras Shamra Ougarit XII, Les textes rituels, ERC, Paris.
  • Yon M., Karageorghis V. et Hirschfeld N., 2000, Céramiques mycéniennes, Ras Shamra - Ougarit XIII, co-édition ERC-Fondation A.G. Leventis, Paris-Nicosie.
  • Yon M. et Arnaud D. (dir.), 2001, Études ougaritiques I, Travaux 1985-1995, Ras Shamra - Ougarit XIV, ERC, Paris.
  • Lackenbacher S., 2002, Textes akkadiens d’Ugarit, LAPO, Les éditions du Cerf, Paris.
  • Bordreuil P. et Pardee D., 2004, Manuel d’ougaritique, 2 vol. avec CDRom, Geuthner, Paris.
  • Calvet Y. et Galliano G., 2004, Le royaume d’Ougarit aux origines de l’alphabet, catalogue d’exposition, ouvrage collectif, Somogy éditions d’art, Paris.
  • Monchambert J.-Y., 2004, La céramique d’Ougarit, Campagnes de fouilles 1975 et 1976, Ras Shamra - Ougarit XV, ERC, Paris.
  • Matoïan V. et Bouquillon A., 2006, Les matières bleues de l’antique Ougarit, Documents d’Archéologie Syrienne IX, Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie, Damas (ouvrage bilingue, en français et en arabe).
  • Arnaud D., 2007, Corpus des textes de bibliothèque de Ras Shamra-Ougarit (1936-2000) en sumérien, babylonien et assyrien, Aula Orientalis-Supplementa 23, Barcelone.
  • Gachet-Bizollon J., 2007, Les ivoires d’Ougarit, Ras Shamra - Ougarit XVI, ERC, Paris.
  • Al-Maqdissi M. et Matoïan V. (éds), 2008, « L’Orient des palais ». Le Palais royal d’Ougarit au Bronze récent, Documents d’archéologie syrienne XV, Direction Générale des Antiquités et des Musées, Damas (édition bilingue, en français et en arabe).
  • Matoïan V. (dir.), 2008, Le mobilier du palais royal d’Ougarit, RSO XVII, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon.
  • Yon M. et Calvet Y. (dir.), 2008, Ougarit au Bronze Moyen et au Bronze Récent, TMO 47, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon.

En cous de publications

Plusieurs ouvrages sont en cours de publication, dans la série Ras Shamra – Ougarit : Les textes alphabétiques de la Maison d’Ourtenou, par P. Bordreuil, R. Hawley et D. Pardee ; Les temples de l’acropole par O. Callot et le second volume des Études ougaritiques, édités par V. Matoïan, M. Al-Maqdissi et Y. Calvet.

Revue Syria

Depuis 1929, les rapports de fouille ont paru assez régulièrement dans la revue Syria, le dernier rapport publié de la mission conjointe étant : Al-Maqdissi M., Bahloul K., Calvet Y., Callot O., Matoïan V., et Sauvage C., 2007, « Rapport préliminaire sur les activités de la mission syro-française de Ras Shamra-Ougarit en 2005 et 2006 (65e et 66e campagnes) », Syria 84, p. 35-54.

Publication du MAEE

  • Calvet Y., 2005, « Ras Shamra, l'ancienne Ougarit » , Archéologies. Vingt ans de recherches françaises dans le monde, Maisonneuve & Laroze, ERC, Paris, p. 456-459.