Château de Saladin

De Archéologie au Proche-Orient
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Fiche descriptive

Haute-cour du Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie, 2008)


  • Intitulé: Etude archéologique syro-française du Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie)
  • Autres noms: Château de Saône, Château de Sahyun
  • Cadre institutionnel: DGAMS, CNRS, Ifpo
  • Responsables de la mission: Dr Jamal Haydar, directeur des Antiquités et des Musées de Lattaquié; Benjamin Michaudel, docteur en Archéologie et ancien chercheur à l'Ifpo (2006-10) et, depuis 2010, chercheur associé Ifpo et Fellow of the Aga Khan Program in Islamic Architecture (Havard/MIT Boston)
  • Équipe: L’équipe syrienne de la campagne 2008 était composée du docteur Jamal Haydar, directeur des Antiquités et des Musées de Lattaquié, d'Abdallah Zacharia, directeur du Château de Saladin, de Mayssam Youssef, archéologue de la Direction des Antiquités et des Musées de Homs, de Wafa Rostom, archéologue de la Direction des Antiquités et des Musées de Masyaf.
  • Résumé: Etude topographique et architecturale du château de Saladin
  • Datation: Epoques byzantine, ayyoubide et mamelouke

Géolocalisation

Le Château de Saladin, connu comme le château de Saône ou de Sahyun à l’époque médiévale, est implanté sur les contreforts méridionaux de la chaîne montagneuse de la côte syrienne, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Lattaquié et à cinq kilomètres au nord-est de la petite ville de Haffé. Il s'élève à l’extrémité d’un éperon rocheux de forme triangulaire dont la pointe est orientée à l’ouest, les flancs sont creusés par deux rivières et la base est séparée du plateau par un profond fossé artificiel. 35° 35’ 45,5’’ Nord / 36° 03’ 20’’ Est (point topographique pris à la limite entre haute-cour et basse-cour)

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Carte de la Syrie côtière avec localisation du Château de Saladin

Carte de la Syrie côtière avec localisation du Château de Saladin

Historique de la mission

Le Château de Saladin a fait l’objet d’une première campagne d’étude archéologique syro-française en novembre-décembre 2007. Cette campagne, dirigée pour la partie française par Benjamin Michaudel et soutenue par l’Institut français du Proche-Orient et la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie, a permis de réaliser six sondages dans des zones critiques du château, d’effectuer un relevé topographique complet de la basse-cour occidentale et d’effectuer une prospection archéologique des environs du château et notamment du plateau oriental qui jouait le rôle de faubourg à l’époque médiévale.

Plan général du Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie) et localisation des sondages effectués lors de la campagne 2008

Plan général du Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie) et localisation des sondages effectués lors de la campagne 2008

Vue générale du Château de Saladin/Saône/Sahyun depuis le Nord-Ouest

Vue générale du Château de Saladin/Saône/Sahyun depuis le Nord-Ouest

Une deuxième campagne d’étude archéologique du Château de Saladin a été exécutée du 10 octobre au 12 novembre 2008, dirigée pour la partie française par Benjamin Michaudel et soutenue par l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo), le CNRS et la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie. Elle a permis d’effectuer plusieurs sondages stratigraphiques dans la basse-cour occidentale, de réaliser des levés topographiques du grand fossé et du front oriental de la forteresse à l’aide d’un laser-scanner et de prospecter les environs du site afin de compléter l’inventaire des bâtiments du faubourg médiéval identifié en 2007. Des photographies légendées de cette mission sont accessibles dans l’album Mission archéologique du Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie) de la galerie d'images de l'Ifpo sur Flickr (http://www.flickr.com/photos/ifpo/sets/72157613087303104).

Elévation du front du Château de Saladin/Saône/Sahyun obtenue par relevé topographique haute densité (Syrie, 2008)

Élévation du front du Château de Saladin/Saône/Sahyun obtenue par relevé topographique haute densité (Syrie, 2008)

Plan de la chapelle ouest de la basse-cour du Château de Saladin/Saône/Sahyun obtenu par levé topographique haute densité (Syrie, 2008)

Plan de la chapelle ouest de la basse-cour du Château de Saladin/Saône/Sahyun obtenu par levé topographique haute densité (Syrie, 2008)

La troisième campagne d’étude archéologique du Château de Saladin a été exécutée du 14 octobre au 12 novembre 2009 sous la direction de Benjamin Michaudel pour la partie française et soutenue par l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo), le CNRS et la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie. Plusieurs sondages stratigraphiques ont été exécutés, en particulier dans la basse-cour occidentale, ayant notamment permis le dégagement d’habitations mameloukes, du niveau médiéval d’une tour-porte croisée, d’un grand four ayyoubide ou mamelouk, d’une canalisation d’époque croisée, et des fondations de la seconde enceinte byzantine sur le front oriental. Les levés topographiques ont été réalisés sur un hammam ayyoubide ou mamelouk situé au nord du châtelet byzantin, tandis que les stations topographiques implantées en 2007 et 2008 on été recalées sur le système international de coordonnées géographiques par le biais d’un GPS différentiel. Enfin, une prospection archéologique réalisée dans les environs de la forteresse a permis de compléter l’inventaire et la localisation GPS des bâtiments repérés en 2007 et 2008 sur le plateau oriental et appartenant à une agglomération médiévale (faubourg) qui fonctionnait avec le château. De nouveaux bâtiments et citernes ont été localisés, ainsi que les ruines d’un pont médiéval.

Organisation

La mission archéologique est soutenue scientifiquement, financièrement et logistiquement par l’Institut français du Proche-Orient, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie (DGAMS).

L’équipe conjointe syro-française qui participe à la mission archéologique est dirigée, pour la partie française, par Benjamin Michaudel, chercheur en archéologie médiévale à l’Institut français du Proche-Orient et par Jamal Haydar, Directeur des Antiquités et des Musées de Lattaquié pour la partie syrienne. Cette équipe est généralement composée de deux à trois archéologues français, de deux à trois archéologues syriens, d’un architecte français et d’un architecte syrien, d’un topographe français et/ou d’un topographe syrien, d’un céramologue français et/ou syrien, d’un spécialiste des techniques de construction et de dix à vingt ouvriers syriens. Des étudiants en archéologie français et syriens sont également sélectionnés pour participer aux campagnes annuelles.

Résultats et perspectives

Résultats

La mission archéologique ayant eu lieu chaque année depuis trois ans, plusieurs résultats importants apparaissent déjà au travers des trois principales opérations menées de concert.

Ainsi, les nombreux sondages exécutés à l’intérieur de la forteresse médiévale depuis 2007, couplés aux levés topographiques et aux prospections, ont fourni des informations capitales sur l’histoire monumentale du site, mais également sur l’organisation de la vie dans le château entre les Xe et XVe siècles.

Il apparaît ainsi que sous occupation par les Byzantins, entre le milieu du Xe et le début du XIIe siècle, la forteresse était limitée à la haute-cour actuelle, ses enceintes rayonnant autour du châtelet byzantin. Au sud du châtelet byzantin, une église et sa chapelle privée attenante étaient les lieux de culte des habitants de la forteresse. Au sud-ouest, un palais abritait les élites politiques du château. Si le fossé central semble avoir été creusé dès cette époque afin de séparer la haute-cour de la basse-cour occidentale, en revanche, le grand fossé oriental n’existait pas : une dépression naturelle séparait la forteresse du plateau oriental. La basse-cour occidentale n’était alors défendue par aucune enceinte : elle était traversée du nord au sud par une route reliant les deux flancs de la montagne portant le château, route bordée alors par un chapelle réservée pour les voyageurs. En effet, le matériel archéologique découvert dans les sondages de la basse-cour n’est pas antérieur au XIIe siècle et le seul bâtiment daté de l’occupation byzantine est la chapelle est.

Sous les croisés, entre le début du XIIe siècle et 1188, la forteresse s’agrandit considérablement avec l’intégration de la basse-cour occidentale dans le circuit défensif et la création du faubourg sur le plateau oriental. Le château acquiert un statut féodal en devenant la capitale d’un fief contrôlant une région qui s’étend sur le nord de la Syrie côtière. L’une des principales réalisations de cette époque est le creusement partiel du grand fossé oriental : les observations réalisées par Jean-Claude Bessac couplées aux relevés topographiques ont permis de restituer les étapes de la construction du fossé et de montrer que son creusement n’était pas achevé lorsque le site a été conquis par les Ayyoubides en 1188.

Les fortifications du château furent améliorées par les croisés avec la construction de deux nouveaux fronts de défense sur les côtés est et sud de la haute-cour, caractérisés par l’élévation de tours de flanquement semi-circulaires et carrées et d’une tour-maîtresse de près de 25m de côté. Les sondages effectués à l’intérieur de la tour-maîtresse ont montré que l’ouvrage fut construit sur la porte byzantine qui contrôlait l’accès oriental de la forteresse.

Comme les fouilles archéologiques l’ont également révélé, le châtelet byzantin constituait la résidence principale du seigneur latin de Saône et de ses proches, aux dépens des grandes tours rectangulaires et de la tour-maîtresse des fronts est et sud qui étaient réservées aux garnisons. Les chapelles byzantines au sud du châtelet byzantin furent transformées à cette époque et leur décor fut adapté aux standards de l’architecture latine. La basse-cour occidentale devint le lieu de résidence des familles de la garnison croisée : elle fut ceinte d’un rempart jalonné de tours de flanquement et deux tours-portes respectivement sur les fronts nord et sud chargé de contrôler la route utilisée à l’époque byzantine. Comme l’ont révélé les fouilles de 2008, une nouvelle chapelle fut construite dans la seconde moitié du XIIe siècle dans la basse-cour afin d’offrir un second lieu de culte, en plus de la chapelle byzantine, pour une population nombreuse. La chapelle a également servi de lieu d’inhumation puisque deux tombes d’adultes et une d’enfant ont été mises au jour au niveau des fondations du bâtiment. Plusieurs unités d’habitation furent construites à cette époque dans la basse-cour, et plus précisément autour de la chapelle récemment découverte.

La chapelle ouest de la basse-cour mise au jour en 2008

La chapelle ouest de la basse-cour mise au jour en 2008

Chapelle du Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie, 2008)

Les trois tombes mises au jour dans la chapelle ouest de la basse-cour en 2008


La prospection archéologique exécutée depuis 2007 sur le plateau oriental a également montré l’existence d’une agglomération fondée sans doute sous occupation croisée et qui conserve aujourd’hui près d’une quinzaine de bâtiments, une trentaine de citernes et quatre carrières de pierre.

Fouilles stratigraphiques de la chapelle ouest de la basse-cour du Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie, 2008)

Fouilles stratigraphiques de la chapelle ouest de la basse-cour du Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie, 2008)

Enfin, l’occupation de la forteresse par les Ayyoubides et les Mamelouks, entre 1188 et la fin du XVe siècle, a conduit à de nouvelles transformations dans le site qui concernent les domaines militaires, civils, religieux et palatiaux. Il s’agit d’un nouvel âge d’or de la construction médiévale dans le château. Les principales réalisations de cette époque révélées par la mission archéologique sont : la construction d’un palais sur deux niveaux et d’une mosquée, l’édification de deux hammams, l’approfondissement du fossé oriental à sa profondeur actuelle, la restauration des défenses du front oriental endommagées lors du siège et leur amélioration par la construction de nouvelles salles de tir, la construction d’une zone « industrielle » au sud du château byzantin comprenant des silos, un four à bulghur, un four à aliments, des meules en basalte, la construction d’une nouvelle tour-porte au sud de la basse-cour occidentale et l’extension des agglomérations dans la basse-cour occidentale et le faubourg.

Le four médiéval du Château de Saladin/Saône/Sahyun mis au jour dans la zone « industrielle » de la haute-cour (Syrie, 2009)

Le four médiéval du Château de Saladin/Saône/Sahyun mis au jour dans la zone « industrielle » de la haute-cour (Syrie, 2009)

Ainsi, les fouilles archéologiques ont révélé les vestiges de plusieurs unités d’habitation ayyoubides et mameloukes comprenant logements et cuisines dans la basse-cour occidentale, en particulier autour de la chapelle croisée qui fut réutilisée par les musulmans au XIIIe siècle. La particularité de cette agglomération est qu’elle semble avoir connu un abandon dans le courant du XIVe siècle puisque aucun matériel céramique fabriqué après le XIVe siècle n’y a été utilisé. Le faubourg semble avoir connu un pic d’occupation similaire sous les Ayyoubides et les Mamelouks aux XIIIe-XIVe siècles, puis un abandon à partir du XVe siècle.

Le Laser-scanner, Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie, 2008)

Laser-scanner 3D en cours d’utilisation (2008)

Parallèlement à ces opérations stratigraphique et d’archéologie du bâti, des levés topographiques exécutés depuis 2007 grâce à un laser-scanner et à un tachéomètre ont déjà conduit à la restitution précise en 3D de l’ensemble du front oriental de la haute-cour et du grand fossé, avec l’implantation exacte des bâtiments croisés, byzantins, musulmans et les types d’appareil employés pour chacun d’eux, informations qui permettent d’affiner la chronologie relative des campagnes de construction de ce secteur clé de la forteresse. L’objectif de ces opérations topographiques est de parvenir à une reconstruction en 3D de l’ensemble de la forteresse avec la restitution exacte des façades, sols, voûtes, plafonds et ouvertures des bâtiments conservés grâce à l’utilisation combinée du laser-scanner et de l’orthophotographie.

La prospection archéologique réalisée autour de la forteresse et en particulier sur le plateau oriental a permis, outre la localisation GPS des bâtiments appartenant à une agglomération médiévale (faubourg) qui fonctionnait avec le château, la mise en évidence des traces du siège mené par Saladin en 1188, ouvrant la voie à l’archéologie du siège.

GPS différentiel en cours d’utilisation au Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie, 2009)

GPS différentiel en cours d’utilisation au Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie, 2009)

Perspectives

Le Château de Saladin/Saône/Sahyun représente un site-référence à plusieurs niveaux. Fondé par les Byzantins au milieu du Xe siècle, il fut successivement pris en main par les croisés, les Ayyoubides et les Mamelouks et acquit ainsi un visage syncrétique, résultat de la succession et de la combinaison de campagnes de construction réalisées sur plus de cinq siècles. L’ampleur de chacune des campagnes de construction et le bon état de conservation des bâtiments édifiés font du Château de Saladin un candidat idéal pour une étude architecturale et archéologique d’ampleur qui restituera son histoire monumentale et enrichira les connaissances sur les évolutions de l’architecture militaire médiévale en Orient du Xe au XVe siècle. De plus, l’étude de ce site, creuset de l’architecture médiévale, enrichit la question clé des échanges et de la diffusion des techniques de construction entre ces civilisations, en battant notamment en brèche la théorie d’un apport exclusivement occidental par les croisés de l’art de la fortification médiévale en Orient.

En outre, le Château de Saladin pourrait obtenir le statut d’observatoire de la fortification islamique, et à plus large échelle de la fortification médiévale en Orient entre les Xe et XVe siècles et pourrait devenir, grâce à une coopération scientifique soutenue entre la Syrie et la France, un centre de formation des cadres de la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie à l’archéologie islamique et plus largement à l’archéologie médiévale, mais également un espace de recherche accueillant les étudiants étrangers désireux d’entreprendre des travaux avancés dans le domaine de la fortification en Orient.

Formation des cadres de la Direction des Antiquités et des Musées de Lattaquié au levé topographique  Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie, 2007)

Formation des cadres de la Direction des Antiquités et des Musées de Lattaquié au levé topographique Château de Saladin/Saône/Sahyun (Syrie, 2007)

L’étude archéologique d’un site de référence pour la fortification médiévale et plus largement pour l’architecture médiévale en Orient ne peut être envisagée sur une courte période. Trois campagnes archéologiques ont déjà été menées sur le site depuis 2007 et un nouveau projet d’étude programmé sur une période quadriennale peut être aisément envisagé, et devra très certainement être renouvelé à son terme.

Bibliographie choisie

Deschamps (Paul) 1973
Les châteaux des Croisés en Terre Sainte. T. III - La défense du comté de Tripoli et de la principauté d'Antioche, 2 vols., Bibliothèque Archéologique et Historique 105, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1973, vol. 1, p. 73-88.

Grandin (Thierry) 2007
« Introduction to the Citadel of Salah al-Din », dans Bianca (Stefano) éd., Syria. Medieval Citadels Between East and West, The Aga Khan Trust for Culture, Genève, p. 139-180.

Kennedy (Hugh) 1994
Crusader castles, Cambridge University Press, Cambridge, p. 84-97.

Mesqui (Jean) 2001
Châteaux d’Orient, Hazan, Paris, p. 81-86.

Mesqui (Jean) 2002
Saône/Sahyûn/Qal‘at Salâh al-Dîn. Rapport préliminaire de la mission 2002. [En ligne] http://www.castellorient.fr.

Michaudel (Benjamin) 2003
Saône/ Sahyûn/Qal‘at Salâh al-Dîn. Etude historique de la forteresse de Saône. [En ligne] http://www.castellorient.fr.

Michaudel (Benjamin) et Haydar (Jamal) 2007
« Le Château de Saladin (Saône/Sahyun) et son territoire- (vallée du Nahr al-Kabîr al-Shamâlî). Rapport des missions archéologiques syro-françaises effectuées en 2007 (Ifpo – CNRS – DGAMS) », Chronique archéologique en Syrie, 3.

Michaudel (Benjamin) et Haydar (Jamal) 2008
« Le Château de Saladin (Saône/Sahyun) et son territoire- (vallée du Nahr al-Kabîr al-Shamâlî). Rapport des missions archéologiques syro-françaises effectuées en 2008 (Ifpo – CNRS – DGAMS) », Chronique archéologique en Syrie, 4.

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